La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a présenté, jeudi à Casablanca, les résultats de la troisième édition du Baromètre de la Gouvernance Responsable, un outil clé pour mesurer et promouvoir la transparence et la responsabilité dans les entreprises marocaines.Piloté par la CGEM à travers sa Commission Éthique et Gouvernance, ce baromètre a été élaboré en partenariat avec la Bourse de Casablanca, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), l’Association Marocaine des Entreprises Faisant Appel Public à l’Épargne (APE) et Ethics & Boards. Il vise à offrir une vision actualisée des pratiques de gouvernance des entreprises cotées et à accompagner les acteurs économiques dans la consolidation d’une gouvernance transparente, inclusive et durable, conforme aux standards internationaux.L’analyse, portant sur 92 sociétés marocaines pour l’exercice 2024 et basée sur plus de 100 indicateurs par entreprise, révèle des progrès significatifs en matière de diversité et d’indépendance. Le taux de féminisation des conseils a atteint 29 %, en hausse de 8 points depuis 2022, tandis que les administrateurs indépendants représentent désormais 23 % du total.La gouvernance se structure également mieux : la taille moyenne des conseils est de 9,4 membres et la dissociation des fonctions de Président et Directeur Général progresse de 9 points. Les conseils se sont réunis en moyenne 4,6 fois en 2024 avec un taux d’assiduité de 94 %, et 76 % des comités d’audit sont désormais présidés par un membre indépendant.En matière d’ESG, 55 % des entreprises s’appuient sur au moins un référentiel international, et 73 % publient leurs informations RSE de manière consolidée. La majorité communique des indicateurs quantitatifs sur la formation, la mixité, la santé-sécurité et l’engagement sociétal, illustrant une maturité croissante du reporting extra-financier.La présentation a été suivie d’une table ronde autour du thème « La gouvernance responsable, affaire de tous », réunissant entreprises cotées, établissements publics, investisseurs institutionnels et entreprises familiales. Les intervenants ont souligné le rôle central de la gouvernance comme levier de performance et de confiance, et son importance pour la pérennité des entreprises familiales ainsi que pour la diffusion des bonnes pratiques par les entreprises publiques. Présidée par le vice-président général de la CGEM, Mehdi Tazi, la conférence confirme la progression continue des entreprises marocaines vers une gouvernance plus équilibrée, indépendante et durable, marquant une prise de conscience croissante de son rôle stratégique dans la performance et la compétitivité.